YALLA ! Pas à pas au Maroc : Récit de voyages
Paru en mars 2012 156 pages dont 4 pages couleurs
ISBN: 978-2-9541163-0-3 Prix : 13 €
Couverture
et illustrations du peintre corrézien Michel Lecomte
Balade sensorielle dans ce pays haut en
couleurs au cours de trois voyages très différents qui vous
emmèneront dans le sud en quatre-quatre et à pied, dans les gorges et les
dunes, autour de Fes, Meknes, Marrakech, Casablanca…et au sommet du point
culminant de l’Atlas : le Toubkal. Des rencontres, des vibrations, des
parfums, de la poésie !
EXTRAITS
Place Djema el Fna
Herboristes et arracheurs de dents
Écrivains publics et marabouts s'inclinent à l'heure du couchant.
Une nuée de lucioles danse au-dessus de la place noire de monde.
Musiciens et bonimenteurs
acrobates et jongleurs
saltimbanques et conteurs
charmeurs de serpents et baratineurs enchantent ce théâtre magique.
Mendiants et estropiés quêtent la charité d'une cour des miracles
agitant la conscience des passants médusés.
Gargotiers et rôtisseurs grillent et mijotent
excitant les papilles des visiteurs les plus blasés.
La nuit, le cœur secret de Marrakech palpite au son des clochettes des porteurs d'eau.
La Koutoubia
Veillant sur la houle d'une marée humaine palpitante et chamarrée,
son minaret règne impassible sur la ville rouge.
Éblouies par l'ardent soleil du jour,
Quatre sphères dorées en équilibre dans le ciel,
au crépuscule, caressent un rayon de lune.
Quand le vert ruisselle de ses tuiles vernies,
quand les feux du couchant embrasent ses broderies de terre,
quand la lumière jaillit de ses arcs festonnés,
la Koutoubia capture l'âme et la projette vers des cimes immatérielles.
Le jardin Majorelle
Je suis venue, Monsieur Majorelle,
diluer mes illusions dans votre bleu profond.
Je suis venue plonger mes rêves
entre les nymphéas des bassins argentés.
Je suis venue caresser l'ombre de mes espoirs
sous la pergola parfumée de jasmin.
Je suis venue boire l'eau musicale
à la fontaine de mes désirs.
Je suis venue poser mes invisibles empreintes
près de l'arbre du voyageur
et murmurer au vent, la mélodie des souvenirs
frôlant les feuilles des bambous.
Dans le massif du Toubkal
La lune, ma fidèle messagère veille déjà depuis trois heures quand le soleil disparaît laissant la vallée dans l'ombre. Les mules libérées de leur charge et parties paître la verdure, redescendent près du bivouac; l'une d'elles s'endort, le museau dans le sac de picotin! La nuit s'installe sous les étoiles, je m'installe en son cœur.
Six heures du matin: troisième journée de marche, très longue étape de transition en perspective, au moins sept heures sous le soleil pour rejoindre le village d'Amssouzart. Alors nous levons le camp, partons avant l'équipe qui range les paquets et bâte les mules. «Yalla!» Par un étroit défilé, le long du torrent, l'air frais du petit matin ravive les couleurs de mes songes nocturnes. Sur le versant ouest éclairé par le soleil levant, un troupeau de chèvres « caméléon » descend s'abreuver sans se soucier de notre présence.
La couleur de leurs poils se confond avec celle des rochers, si bien que le flanc de la montagne semble s'animer à leur passage. Elles jaillissent de partout à la fois, agiles, gracieuses, attirées par l'eau claire. Un berger veille, discret, fondu dans le paysage. La vallée de Tifni que nous empruntons pendant deux heures, verdoyante et abondamment irriguée, est le domaine des pâturages. Après le festin d'herbes et de fleurs sauvages, rien de tel pour ces animaux de montagne que d’escalader les rochers et dégringoler les pentes vertigineuses, comme pour se défier dans la prise de risques! Il n'en est pas de même pour nous; le sentier suit la gorge qui s'élargit pour rejoindre la vallée de Tinzar; nous le suivons rigoureusement, derrière Mahmed, prudemment et posément, ménageant nos efforts, économisant notre souffle pour préserver le plaisir de marcher sans faiblir. A maintes reprises nous traversons à gué, le torrent élargi parfois en vasque claire et transparente, à la suite d'une chute bouillonnante. Les mules nous dépassent suivies par les muletiers qui chantent en marchant: pour les encourager, pour le plaisir ou pour rythmer leur pas régulier et beaucoup plus rapide que le nôtre? Ils nous saluent et disparaissent jusqu'au prochain virage puis définitivement, jusqu'à notre arrivée.
Ce livre m'a fait voyager,le peuple du Maroc est riche de son tourisme mais pauvre à la fois,on découvre un peuple qui s'ouvre au gens il est très hospitalier malgré le peu qu'il a...En ville le tourisme à permis le modernisme mais à la campagne il n'ont que le minimum et ils paraissent heureux et pourtant ils accueillent le touriste en tout humilité ...C'est un peuple riche de coeur. ..On s'évade totalement dans ce livre, à lire absolument, beaucoup de surprise vous y attendent. .
RépondreSupprimerJe vois que vous avez saisi l'"âme" de ce beau pays et vous remercie pour ce commentaire!
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